Définition de PEIN, E

DÉFINITIONS - HISTORIQUE - ÉTYMOLOGIE -

Prononciation : dé-pin-dr'

DÉFINITIONS

1
Peindre d'une manière distincte. Dépeindre des devises sur un pavois.
Sens propre à peine usité aujourd'hui.
2
Représenter par le discours d'une manière assez vive pour qu'on puisse le comparer à une peinture.
Les poëtes tragiques anciens ont beaucoup mieux réussi à exprimer les qualités des héros qu'à dépeindre la magnificence des grands rois
de SAINT-ÉVREMOND dans Traité des tragédies, dans RICHELET
Comme les femmes ont un empire absolu sur l'esprit des hommes, elles y dépeignent ou les parties des beautés qu'elles ont ou celles qu'elles estiment
Les poëtes n'ont pas raison de nous dépeindre l'amour comme un aveugle
de Blaise PASCAL dans dans COUSIN
On nous dépeint ici M. de Marseille, l'épée à la main, aux côtés du roi de Pologne, ayant eu deux chevaux tués sous lui, et donnant la chasse aux Tartares comme l'archevêque Turpin la donnait aux Sarrasins
Si je veux d'un galant dépeindre la figure
S'il rencontre un palais, il m'en dépeint la face
Et ces mêmes fureurs que vous me dépeignez
Quand tu me dépeignais ce héros intrépide
3
Se dépeindre, Nature : v. réfl. Faire par le discours son propre portrait. Byron s'est dépeint en ses poëmes.
Être dépeint. Cela ne saurait se dépeindre.

HISTORIQUE

1
XVIe s.
Là où il [Xénophon] a avec un gentil pinceau depeint de naïfves couleurs, soubs le nom de Cyrus, quel seroit un roy s'il s'en trouvoit au monde de parfait
de Jacques AMYOT dans Épît. dédic. Moral. p. 10
De grands pavois, où estoient depeintes les devises de chaque combatant
de CASTELNAU dans 169

ÉTYMOLOGIE

1
Bourguig. dépoindre ; provenç. depenher, despenher ; ital. dipingere ; du latin depingere, de la préposition de, et pingere, peindre (voy. PEINDRE).

Synonymes de DÉPEINDRE

Termes proches de DÉPEINDRE